Actualité

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Ce soir nous commémorons la volonté de ralliement et de cohésion inscrite dans le pacte fédéral de 1291 !

L’acte fondateur de notre pays s’inscrit dans une tradition de solidarité et d’aide mutuelle entre des régions alpines à une époque où la Suisse est entourée de grandes puissances qui menacent de l’avaler.

Monsieur le Syndic,
Monsieur le Président de Paroisse,
Mesdames et Messieurs les Conseillers Communaux et paroissiaux,
Mesdames et Messieurs des sociétés organisatrices de ces festivités,
Chères Treyvaliennes et chers Treyvaliens,
Mesdames et Messieurs,

Cela fait 732 ans que la Suisse existe !

732 ans de succès pour ce pays au cœur de l’Europe.
732 ans que notre nation joue ses propres atouts et évolue à son propre rythme.

Les fondateurs de la Suisse n’ont pas seulement conclu une alliance militaire, ils ont créé de véritables liens de solidarité entre des communautés.

Le pacte de 1291 est le début de l’histoire suisse !
Notre histoire n’a pas été un long fleuve tranquille et le pacte fédéral a été un outil indispensable pour faire front unis lors d’attaques sur notre territoire.

Un des exemples, un peu trop méconnu à mon goût, est la bataille de Morat !

Cette victoire acquise le 22 juin 1476 par les troupes suisses à Morat est un évènement majeur de l'histoire et de l'identité suisse.

Oui, il y a 550 ans, à 30 km de Treyvaux, les Confédérés ont lutté contre l'invasion d’une grande puissance européenne à son apogée, celle du Duc de Bourgogne menée par Charles le Téméraire !

À l'instar d’autres victoires comme celles de Morgarten ou de Sempach, la bataille de Morat a permis d’affirmer l’indépendance politique et territoriale de notre pays. Elle a renforcé l’alliance avec les confédérés et sera l’élément déclencheur qui permettra au canton de Fribourg d’être le 13ème canton à entrer dans la Confédération en 1481.

Le 1er août, Mesdames, Messieurs, est la parfaite occasion pour être un peu chauvin et afficher notre fierté d’habiter dans un pays, un canton, des régions et des communes où il fait bon vivre.

Notre fédéralisme permet à la Suisse de vivre la diversité dans l’unité !

L’unité d’un drapeau, une croix blanche sur fond rouge, vue comme un carrefour d’idées et de cultures, grandissant dans l’ouverture aux autres tout en gardant notre caractère et notre âme.

Chaque année, nous portons un regard différent qui est influencé par l’actualité et les événements qui se passent dans le monde entier.

Il n’y a pas si longtemps, nous sortions d’une pandémie qui a bouleversé nos habitudes en rêvant que le monde d’après soit forcément un peu meilleur.

La force d’une nation, en particulier lors des moments de crise, se mesure souvent dans la cohésion, la solidarité et la confiance mutuelle.

Et nous voilà, en cette année 2023, non pas à regretter la pandémie, mais bien à mesurer l’importance de savourer notre liberté, notre indépendance, notre autonomie et notre qualité de vie alors qu’une guerre sévit depuis une année et demi aux portes de l’Europe.

Ce soir, ayons une pensée pour le peuple ukrainien qui fait preuve d’une incroyable résilience pour garder son indépendance et à tous ceux qui se battent pour leurs libertés.

Dans notre pays, il y a 175 ans des visionnaires ont cru en une Suisse moderne.

En effet, à la suite de tensions religieuses et politiques entre Cantons s’ouvre la guerre civile du Sonderbund le 3 novembre 1847.
L’armée confédérale menée par le Général Dufour remporte la victoire contre les conservateurs en 25 jours.

Cette guerre aura pour conséquence de précipiter l'évolution institutionnelle de la Suisse et aboutira à la Constitution du 12 septembre 1848 qui jette les bases de notre Etat fédéral dans lequel nous vivons aujourd’hui.

Les Confédérés d’alors, avec un esprit visionnaire, ont choisi de réinventer la Suisse en respectant les traditions, pour lui assurer un avenir prospère.

Ils ont veillé à ce que tous les cantons puissent trouver leur place sans vainqueur, ni vaincu.

Que se serait-il passé si les Suisses de 1848 avaient refusé d’innover et renoncé à créer un Pays plus fort ?

A une autre échelle, et dans l’histoire récente, notre Commune a su prendre son destin en main sous l’impulsion de personnalité !

Je cite en exemple l’Arbanel qui fête cette année son 50ème anniversaire lors duquel nous avons pu découvrir les difficultés que les fondateurs ont rencontrées lors de sa création.
Le chemin était semé d’embuches mais ils ont fait la démonstration que quand on veut on peut !

Il y aurait tant d’autres exemples à évoquer. J’en cite un sur le plan des infrastructures avec la construction d’une halle de gym en 1977.

Notre Commune a eu un esprit pionnier en voulant offrir des infrastructures et des perspectives aux sociétés locales ce qui constitue aujourd’hui un des éléments fort de notre village.

Sur le plan cantonal, le Conseil d’Etat a défini une vision pour la législature en cours :

Fribourg veut être un canton qui ose,
Un canton innovant et nature, prospère et harmonieux,
trait d’union des cultures et des langues
et qui aspire à une qualité de vie durable.

L’objectif est simple, s’engager pour et avec la population fribourgeoise avec une vision moderne.

Comme ce fut le cas par le passé, notre canton et notre pays ont des défis à relever. Parmi ceux-ci, nous devons augmenter notre autonomie sur le plan alimentaire et énergétique tout en respectant notre terre et notre environnement.

Mesdames, Messieurs, Osons !
Osons dans le respect de nos valeurs et de notre pays !

Ne demande pas ce que ton pays peut faire pour toi, demande ce que tu peux faire pour ton pays.

Il y a 10 mois, notre canton a lancé sa nouvelle marque territoriale avec son slogan, Fribourg – Terre de valeurs !

Cette marque est incarnée par 2 symboles, notre terre et nos valeurs.

Nos valeurs sont représentées sur le logo avec un cœur

La marque Fribourg rassemble 14 partenaires issus de la gastronomie, du tourisme, de l’économie, de la culture et du sport.

Elle représente un magnifique exemple de cohésion cantonale pour laquelle je m’engage avec conviction

Petit clin d’œil aux organisateurs de cette fête nationale que je félicite et remercie au passage pour leur invitation.

J’exprime le souhait que nous restions solidaires comme des Mousquetaires et que les débats politiques ressemblent à des partitions jouées à l’unisson comme le fait si bien notre société de musique.

La Suisse est un petit paradis et notre canton est un petit paradis dans ce petit paradis et vous le savez, le paradis se mérite.

Dans notre histoire, les Fribourgeois, comme les Confédérés, l’ont mérité à la sueur de leur front et ce soir nous leur rendons hommage.

Nous pouvons être fiers d’être suisses. La solidarité qui a lié notre pays en 1291 sur la plaine du Grütli est toujours vivante.

En ce soir de fête nationale, je formule le vœu que cette solidarité suisse perdure en ne perdant jamais de vue nos origines et nos valeurs qui ont fait et continuerons à faire le succès de la Suisse !

Vive la Suisse, vive le canton de Fribourg et vive Treyvaux !